La recherche en Bretagne

La Bretagne est aujourd’hui dans le top 5 des régions françaises dans les dépenses de R&D en 2020, avec l’investissement de 1,8% du PIB régional.

L’écosystème régional est reconnu par la Commission européenne comme « forte » dans le regional innovation scoreboard 2023, le tableau de board comparatif des écosystèmes régionaux d’innovation. La région se distingue par les dépenses d’innovation par habitant supérieur à la moyenne européenne, la forte collaboration entre PME innovantes, et une population au fort taux d’éducation supérieure.

Le financement par les collectivités territoriales, dont la Région Bretagne, est particulièrement remarquable et se positionne au 1^er rang national avec 18,2€ dépensés par habitant par an en recherche et technologies.

Côté entreprises, différents secteurs d’activités s’impliquent fortement en R&D, en particulier dans le tissu des PME :

• industrie électrique et électronique ;
• architecture et ingénierie ;
• industries agricoles et alimentaires ;
• informatique,
• pharmacie,
• parfumerie et entretien ;
• agriculture, sylviculture et pêche.

Les forces de recherche bretonnes

La Bretagne compte 4 universités, 8 IUT, 31 grandes écoles et les grands organismes de recherche et d’innovation nationaux (CNRS, Inrae, Inria, Inserm, Ifremer…) Les forces de recherche sont localisées dans deux pôles métropolitains (Rennes et Brest) ainsi que dans le dense réseau de villes bretonnes. La présentation ci-dessous vise à présenter les grandes thématiques d’excellence développées sur le territoire.

Rennes : numérique, sciences de la terre, écologie

Premier pôle de recherche par sa taille, Rennes se distingue par l’excellence des équipes en sciences du numérique et en sciences de la terre, écologie, et agroécologie. Elle accueille 2 universités (Université de Rennes, Université Rennes 2), 9 grandes écoles (Institut Agro Rennes-Angers, EHESP, Ensai, ENSCR, ENS, Sciences Po Rennes, Insa Rennes, Centrale-Supélec, IMT Atlantique), 4 organismes de recherche nationaux (CNRS, Inrae, Inria, Inserm), le CHU de Rennes et le Centre Eugène Marquis.

Présente historiquement dans le domaine des sciences et des technologies numériques, Rennes couvre aussi bien les aspects logiciels et matériels. Les universités accueillent chacune une école universitaire de recherche (EUR), l’une spécialisée en cybersécurité (CyberSchool) et au croisement sport et numérique (Digisport).

Des équipes multidisciplinaires travaillent en commun autour des productions agricoles animales et végétales, de la génomique et des biotechnologies (Université de Rennes, Institut Agro, …). Enfin l’université de Rennes est reconnue dans les disciplines des géosciences, l’écologie, les sciences hydrologiques, les technologies de l’agroalimentaire (151-200, classement de Shanghai 2024)

Lannion : numérique et photonique

Lannion est un pôle spécialisé en numérique et photonique, à visibilité européenne. Siège historique du pôle de compétitivité « Images et Réseaux » et siège du pôle Photonics Bretagne, Lannion abrite l’Enssat (école d’ingénieurs de l’Université de Rennes dédiée aux télécoms et aux technologies émergentes), un IUT avec des formations informatiques, réseaux et télécoms. Des équipes du CNRS et de l’Inria sont aussi présentes.

Brest : sciences et technologies de la mer

Brest est reconnu comme pôle mondial en sciences et technologies de la mer. Historiquement base de défense nationale, Brest continue d’être à la pointe dans le domaine naval et la défense avec la présence de nombreux établissements spécialisés (Ensta, enib, IMT Atlantique, Ecole Navale).

Brest accueille de nombreuses structures fédératives et nationales en océanographie et en environnement marin. On peut nommer l’Ifremer, qui opère la flotte océanographie française, mais aussi l’Institut polaire français Paul-Emile Victor. L’Université de Bretagne Occidentale est classée dans le classement de Shanghai 2024 au 12^e rang en océanographie et 151^e en sciences de la terre (source). Citons aussi la Station Biologique de Roscoff, au nord du Finistère, rattachée à Sorbonne Université et classée 8^e en océanographie (source).

Morbihan : numérique et cybersécurité, agroalimentaire

Les équipes de recherche  de l’Université de Bretagne Sud se distinguent par leur excellence en numérique et cybersécurité, dans l’industrie navale et l’agroalimentaire. En forte collaboration avec les acteurs industriels et technologiques, elles travaillent en pointe dans divers domaines tels que l’exploitation et la sécurité des systèmes d’information (avec l’Ecole Nationale supérieure d’ingénieurs de Bretagne-Sud et l’IUT de Vannes), l’hydrogène, les matériaux composites, la voile de compétition, et enfin l’agroalimentaire innovant.