Alberto Macario Farto, un physico-chimiste qui expérimente les interactions entre les molécules
Dr Alberto Macario Farto est un un physico-chimiste qui entreprend des recherches au carrefour de deux domaines de la physique : la spectrométrie et la cinétique. Il réalise son projet ROTATE à l’Institut de Physique de Rennes, à l’Université de Rennes.
BIENVENUE Team : Bonjour Alberto, comment en êtes-vous à travailler sur ce sujet ?
J’ai fait un doctorat en chimie à l’université de Valladolid (Espagne), où je me suis concentré sur la spectrométrie rotationnelle. Cette méthode consiste à émettre de faibles radiations qui ont un effet sur la matière. Par exemple un four à micro-ondes émet des radiations à une fréquence constante, qui vont faire bouger les molécules de l’aliment, les faire tourner et les chauffer en même temps. Je travaille à ce niveau moléculaire.
J’ai fait des expériences pendant mon doctorat pour obtenir de meilleures images des molécules, telles que l’aspirine, lorsqu’elles étaient soumises à des radiations. J’ai étudié le comportement des molécules lorsqu’on les mélange, comme l’eau avec l’autre molécule. Grâce à la spectrométrie de rotation, je pouvais voir sous tous les angles ce qui arrivait aux molécules.
Sur quoi travaillerez-vous pendant votre projet ROTATE ?
Je travaille sur la cinétique, qui est l’étude du mouvement. J’utilise des molécules stables, comme l’eau, pour étudier la vitesse à laquelle elles se joignent et interagissent.
Il était essentiel pour moi de réaliser ce projet à l’IPR, car je peux avoir accès à des infrastructures presque uniques au monde. Les scientifiques ont développé des techniques qui leur permettent d’étudier les molécules dans les meilleures conditions possibles en termes de densité, de température, de pression, etc. Cela me permettra, lors de mon expérience, non seulement de tout voir en même temps, mais aussi de suivre les différents produits de ma réaction.
Ce projet est axé sur la recherche fondamentale. Avez-vous une idée des prochaines étapes ou de la manière dont vos résultats pourraient être utilisés ?
Les physiciens disposent aujourd’hui d’une base de données commune, comme une bibliothèque, où les molécules et leurs effets sont enregistrés. Il existe encore des lacunes ou des approximations, car certains chercheurs ont pu décrire la molécule et son comportement. Mes expériences prouveront ce qui se passe réellement.
A long terme, mes résultats pourraient être utilisés par des équipes informatiques pour créer des modèles. J’étudierai des molécules d’intérêt atmosphérique telles que l’eau et l’acide formique, à l’origine des nuages. Ainsi, d’autres scientifiques pourront utiliser mes résultats pour réaliser des modélisations plus fines de la dynamique atmosphérique.
Pourquoi est-ce important de faire ce projet à l’IPR ?
Comme je l’ai dit, à l’IPR, j’ai accès à des infrastructures expérimentales clés pour mener à bien mes travaux. Un autre aspect important est d’être intégré dans des réseaux et des collaborations qui permettront à ma carrière de se développer. Comme je suis à l’IPR depuis quelques mois, j’ai déjà rejoint et participé aux activités du QUADMARTS, un réseau de recherche international avec des partenaires principalement français et américains.
Merci Alberto !
