Fernando Ramos Queiroga, biologiste marin, travaille sur la reproduction des bivalves
Dr Fernando Ramos Queiroga est un biologiste marin travaillant sur la reproduction des bivalves et l’impact potentiel de microalgues toxiques. Il a débuté en janvier 2022 le projet BiRHaM au laboratoire LEMAR à l’Université de Bretagne-Occidentale.
[team BIENVENÜE] Bonjour Fernando, comment êtes-vous venu à vous intéresser à ce sujet de recherche ?
[Dr Fernando Ramos Queiroga] J’ai toujours été intéressé par l’aquaculture et je souhaite améliorer son fonctionnement et la gestion des ressources marines spécialement sur la base d’informations d’analyses en physiologie cellulaire et en biologie moléculaire. Comme biologiste, j’ai commencé ma carrière en travaillant avec la reproduction des poissons et, en maîtrise et en doctorat, j’ai travaillé sur l’immunologie et la pathologie des bivalves, surtout les huîtres. Ce sont des mollusques faciles à élever, nécessitant peu de ressources et qui n’ont pas besoin de nourriture supplémentaire, car ils sont nourris par filtration. Lors de mon master, de mon doctorat et puis de mon post-doctorat au Brésil, j’ai collaboré avec des chercheurs du LEMAR, dont ma superviseure actuelle Hélène Hégaret. Ils travaillent sur les microalgues toxiques, dont les grosses proliférations peuvent avoir un effet nocif sur la vie marine et les rendements aquacoles.
Qu’allez-vous étudier lors du projet BiRHaM ?
Je souhaite observer les effets de différents types de microalgues sur les bivalves d’intérêt commercial: moules, coquilles Saint-Jacques, pétoncles, huîtres… En particulier, je vais m’intéresser aux effets sur leur reproduction et leur développement embryonnaire et larvaire. A travers des expérimentations, je vais pouvoir croiser et évaluer les interactions entre microalgues potentiellement toxiques et bivalves quant à sa reproduction. J’espère pouvoir identifier et quantifier les mécanismes physiologiques d’influence, afin de pouvoir informer les professionnels et les pouvoirs publics sur les impacts que peuvent avoir certaines espèces de microalgues sur leur production. Avec ces informations, il serait possible d’anticiper, de prévenir ou d’atténuer les pertes économiques résultant de l’apparition et de la prolifération de ces microalgues.
Vous allez travailler avec de nombreux acteurs…
D’abord, je vais continuer à travailler avec le Brésil en profitant de la longue coopération entre le CNRS et son homologue brésilien le CNPQ. Des travaux sont prévus avec l’Université Fédérale d’Etat de Rio de Janeiro (UNIRIO), dans la ville de Rio de Janeiro. Certaines techniques ayant été développées au LEMAR, nous comptons les tester à l’UNIRIO avec des microalgues toxiques et des bivalves présents aussi bien à Rio de Janeiro qu’en Bretagne.
Je vais également effectuer un stage à l’Ecloserie du Tinduff, une coopérative finistéroise, afin de mieux connaître les processus industriels aquacoles, et pouvoir orienter mes recherches futures en conséquence.
Avez-vous une recommandation pour le lecteur curieux d’en savoir plus ?
Pour une vision didactique de la culture des bivalves, je vous propose cette vidéo qui montre et explique les différentes étapes de la production des huîtres et des moules.
Pour en connaître davantage sur les microalgues toxiques, les causes de leur prolifération et les problèmes associés, je vous propose cette vidéo.
Merci Fernando !